20 – Safari dans le Masaï Mara



Parc du Masai Mara, le 5 août

Ménagerie en folie
Au bout de quelques jours, je quitte Nairobi, qui n’a quand même pas grand chose à offrir à un touriste, et je file faire le grand classique kenyan : un safari dans le parc du Masaï Mara. A moi les lions, les éléphants et les gazelles ! Quand même, ce n’est pas donné : 300 dollars les trois jours. Pfouuuh, avec ça on peut tenir trois semaines en Inde. Bref, c’est cher, mais c’est vrai que ça déchire. En Europe, quand on croise un cerf dans une forêt, on en fait tout un plat. Ici, il y a des centaines de zèbres et des milliers de gnous qui se baladent à la queue-leu-leu en faisant de grands zigzags, des groupes d’antilopes un peu partout, des grosses avec des cornes en serpentins, des petites toutes mignonnes qui sautillent avec la queue qui gigote…

On attaque avec ces quelques gnous.




Il y a aussi plein de zèbres, qui s'acoquinent volontiers avec les antilopes.











Il est très difficile de vous montrer sur une seule photo à quel point le parc grouille d'anımaux. Voici déjà celle-ci. Essayez d'imaginer que nous sommes au milieu du troupeau. Il y a autant de gnous comme ceux-ci devant nous, derrière, à droite et à gauche.



Maintenant que le dîner est servi, je vous presente les convives. Au Masaï Mara, on trouve bien sûr des lions. Pas juste un comme ça en passant, non, plein de lions. Déjà, voici ce solitaire qui dort au pied d’une colline.



Un autre plus débrouillard qui roupille avec deux lionnes.



Deux potes qui ronflent pépère à l’ombre d’un petit arbre, pas loin d’une carcasse de gnou...



On n'est pas bien, là ?



Et puis, quand même, un lion réveillé qui pose avec sa douce devant les touristes.



Enfin, sa douce, si on veut...



Et, pour finir avec les fauves, un léopard super timide qui essaie, le bougre, de se planquer dans l’herbe.



On continue avec quelques bestioles géantes. Tout d'abord mes préférées, les girafes...





Un éléphant qui kiffe sa douche.



Un buffle qui mâchouille tranquille.



Maintenant c'est le tour des oiseaux. On attaque soft avec le marabout et l'oiseau secrétaire...





Et on vire carrément gore avec le vautour.



Il a l'air méchant, hein ?



C’est maintenant le tour des animaux les plus chelous, genre les hippopotames...



Ce crocodile que je fais fuir...



Et ce splendide caméléon qui ne s'en laisse pas conter.



On termine cette revue animalière avec les singes...





Et voici enfin le plus chou, qui attend patiemment le début du match.



Comme ces animaux ne sont plus chassés depuis longtemps, on peut s’en approcher à quelques mètres, en van ou en jeep, sans qu’ils réagissent. Avec une telle densité, on se demande comment ils arrivent tous à se nourrir sur le même territoire. A moins que ce ne soit ça, l’équilibre naturel. Peut-être qu’avant que l’homme ne s’installe partout, une bonne partie de la planète ressemblait à ça.

Dans un village Masaï
Il y a aussi un village Masaï. Au début, ça ne me dit pas trop, cette histoire de visite à quinze dollars, ça sent trop l’attrappe-touristes. Mais bon, des Masaï, je n’en ai jamais vu, alors je décide que c’est mieux que rien. Lorsqu’ils font leur danse rituelle avec leurs sauts en l’air dans leur couverture rouge, genre pas convaincus une seconde, devant trente touristes armés d’appareil photo (dont moi, bien sûr), puis que leurs compagnes essaient d’entraîner les femmes touristes dans leur ronde, je me demande vraiment ce que je fais là.







Mais ensuite, ça s’améliore. Ils nous font visiter le village et nous montrent comment faire du feu en frottant une baguette de bois dur sur une planchette de bois tendre, obtenant ainsi une petite braise qu’ils déposent dans un amas d’herbe sèche avant de souffler dessus.



Initiation
Ca, j’en ai toujours rêvé, je kiffe trop de le voir en vrai. Alors je demande à essayer et là, incroyable, le chef du village m’offre l’équipement complet ! Je vais pouvoir frimer dans les soirées parisiennes avec mon briquet préhistorique. Puis c’est le tour de la visite d’une hutte en bouse de vache. Nous ne sommes plus que cinq ou six touristes, avec une mère de famille accompagnée de son fils qui parle un peu anglais. Il nous apprend que, pour leur initiation, les jeunes Masaï se font circoncire à l’âge de quinze ans devant tout le monde et que, bien sûr, il n’est pas question de laisser leurs jambes trembler pendant l’opération. Puis les adolescents partent en groupe cinq ans dans la brousse, où ils apprennent à vivre de façon autonome, avant de tuer un lion (un pour une trentaine de jeunes) et de rentrer au village pour se marier. Quant aux femmes, ici aussi elles se font exciser, à l’âge de treize ans. Après avoir bien réalisé ce qu’elles perdaient, donc. Décidément, ces Africains sont indécrottables. Nous apprenons aussi que, si les Masaï portent toujours des couvertures rouges, c’est parce que nous sommes en altitude et qu’il fait souvent froid. Et aussi, j’y viens, parce qu’il existe un bon Dieu, le rouge, qui lutte contre un mauvais, le noir.

1 commentaire:

Louisette a dit…

Superbes photos, bonsoir belge